30' d'activité physique quotidienne

Être en bonne santé et à l’aise dans son corps aide à mieux apprendre, à développer sa confiance en soi et à développer le goût de la pratique sportive. C’est le sens du dispositif « 30 minutes d'activité physique quotidienne à l’école ».

Ce dispositif a été initié par Paris 2024 dans la perspective de l’Héritage des Jeux et lancé par le ministère chargé de l’Education nationale, en collaboration avec le mouvement sportif. Il vise à faire bouger plus les jeunes et à favoriser le développement des capacités motrices et des aptitudes physiques des enfants.

La sédentarité des enfants est un réel problème de santé publique, en 40 ans, les jeunes ont perdu un quart de leurs capacités cardio-vasculaires, donc leur capital santé. En France, plus de 80% des enfants et adolescents français ne respectent pas les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour être en bonne santé : pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne.

L’instauration de 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école est une avancée importante pour permettre aux enfants de se rapprocher de ces recommandations. Et quel meilleur endroit que l’école pour transmettre les bonnes habitudes actives à tous les enfants ? Ces 30 minutes quotidiennes d’activité physique ne se substituent pas aux 3 heures d’EPS obligatoires par semaine, qui permettent de transmettre des apprentissages spécifiques, indispensables à l’épanouissement des élèves et à la réussite scolaire.

30 minutes, comment ça marche ?

Distinct de l'enseignement de l'éducation physique et sportive (EPS), le dispositif de 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école vise à susciter un mouvement d'adhésion autour d'un objectif partagé au service du bien-être des élèves et de leur santé, et au bénéfice de leurs apprentissages.

Cette mesure peut être déployée en partenariat avec les collectivités locales, dans le cadre d'un rapprochement avec le mouvement sportif scolaire et les clubs sportifs affiliées à des fédérations agréées signataire d'une convention. Des contenus pédagogiques adaptés et une offre de formation, issus des académies et/ou des partenaires, sont proposés et mis à disposition des équipes pédagogiques.

L'activité physique quotidienne doit s'appuyer sur l'environnement existant. Les jours où l’enseignement d’EPS n’est pas programmé, il est préconisé de faire pratiquer aux élèves 30 minutes d'activité physique. Une tenue sportive n'est donc pas nécessaire, la classe, la cour d'école, les locaux scolaires et les abords de l'école seront utilisés en priorité. Tous les acteurs de la communauté éducative (enseignants, éducateurs, famille, municipalité, associations partenaires dont notamment l'USEP et l'UGSEL, clubs sportifs, etc.) peuvent être impliqués dans la définition d'un projet qui s'intégrera au projet d’école.

Ce dispositif permet une souplesse de mise en œuvre (aucun modèle unique ne s’impose) et une mise à profit les opportunités locales. Pour aider à s’en saisir, des pistes, des outils et des exemples concrets de mise en œuvre sont proposés.

Les formes que peuvent prendre les « 30 minutes d'activité physique quotidienne », sont variées et doivent être adaptées au contexte de chaque école. Elles peuvent être fractionnées et combinées sur les différents temps scolaires, mais aussi périscolaires. Les temps de récréation peuvent aussi être investis pour amener les enfants à se dépenser davantage et lutter contre la sédentarité avec des pratiques ludiques.

Une mesure plébiscitée : 

Depuis septembre 2020, date du lancement de l’appel à manifestation d’intérêt, plus de 11 000 écoles volontaires ont mis en place le dispositif « 30 minutes d’activité physique quotidienne ». Face à ce mouvement d’adhésion, le Président de la République a annoncé la généralisation de la mesure à partir de la rentrée scolaire 2022.

Les enseignants engagés dans l’expérimentation ont pu constater de réels bénéfices sur leurs élèves et sur leur classe :

• Développement des capacités motrices et des aptitudes physiques
• Amélioration du climat de la classe : bouger permet aux enfants de lutter contre la fatigue et d’apaiser les tensions
• Attention et concentration favorisées ; meilleure disponibilité pour les apprentissages.