Katia Martinet

« Si mes élèves peuvent repartir des Jeux avec ce sentiment que le vivre-ensemble est possible, on aura gagné !»

Katia Martinet, enseignante en EPS et ambassadrice SOP (Semaine Olympique et Paralympique)

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Katia Martinet - relayeuse G24
Paris 2024 / Laurent Vu / SIPA PRESS

La foi pédagogique chevillée au corps, Katia, prof d’EPS depuis vingt-deux ans, est convaincue que les Jeux sont un tremplin unique pour inspirer la jeunesse à la tolérance et l’inclusion. Rien d’étonnant alors à ce qu’elle s’engage pour le programme « Génération 2024 ».

« Mon histoire avec le sport a commencé sur un tatami de judo à l’âge de 7 ans. J’ai ensuite croisé la route d’un prof d’EPS en 6e qui m’a transmis le flambeau de l’enseignement. Après mes études en STAPS et le concours, j’ai fait le choix d’enseigner dans un département rural qui a beaucoup de charme : la Mayenne. Depuis vingt-deux ans, je collabore avec une super équipe, c’est une belle aventure humaine, amicale et pédagogique !

Mon coup de foudre pour les Jeux Olympiques a eu lieu à Londres en 2012. On m’avait fait la surprise de m’emmener voir la finale de handball des Bleus (médaillés d’or, ndlr), pour mes 40 ans. Je n’avais jamais vécu une chose pareille. J’en ai encore des frissons ! Ce jour-là, je me suis fait la promesse que, si jamais un jour la France accueillait les Jeux, il fallait qu’on vive quelque chose avec nos élèves et nos profs. Car les Jeux représentent pour moi le partage. L’esprit Pierre de Coubertin, c’est de rassembler les gens et les peuples, comme le symbolise le village des athlètes. Si mes élèves peuvent repartir des Jeux avec ce sentiment que le vivre-ensemble est possible, on aura gagné !

Avec mon établissement, on a suivi l’aventure de « Génération 2024 » depuis le début, en 2017. En tant qu’ambassadrice SOP (Semaine Olympique et Paralympique), j’ai participé à la création de semaines olympiques et paralympiques au sein de l’établissement avec une forte sensibilisation au paralympisme. Pour moi, les Jeux, c’est 50 % de culture et 50 % de pratique sportive. Nos évènements reflètent cet impératif : des ateliers pour explorer ensemble les différents sports paralympiques - 850 élèves ont pu y participer sur le temps du midi ; l’élaboration d’une grande fresque avec l’aide d’un peintre local représentant les athlètes olympiques et paralympiques d’inspiration Matisse ; des mini-jeux sur une semaine réunissant le public et le privé, un collège et un lycée, des garçons et des filles de confessions et d’origines très différentes, avec trois délégations : Malte, Grèce et France. Les élèves ont aussi pu envoyer des courriers aux athlètes français pour les encourager. Ça a été une grande fierté. Et clou du spectacle : en septembre prochain, on emmène soixante-quatre de nos élèves méritants suivre deux épreuves : du tennis fauteuil et du basket fauteuil. Certains de nos 6e, 5e et 4e ont en effet été distingués pour leur participation assidue dans l’association sportive pendant trois ans.

De mon côté, j’ai eu la chance folle d’être porteuse de la flamme olympique le 29 mai dernier dans mon département. Ça a été un bouquet d’émotions, un grand moment de partage avec les autres porteurs de flamme et aussi avec tous mes élèves qui m’ont encouragée à parcourir les 200 mètres de relais. Voir leurs sourires a été la plus belle des récompenses ! ».