Lou Charlot
« Être une relayeuse de la flamme a été pour moi une manière symbolique de porter la voix des jeunes. »
Lou Charlot, étudiante en STAPS, Master 2 ingénierie et ergonomie de l’activité physique, 1ère vice-Présidente générale de l’ANESTAPS

Infatigable engagée, Lou, étudiante en STAPS et 1ère vice-Présidente générale de l’ANESTAPS, n’hésite pas à se déplacer à vélo entre ses mille et un rendez-vous. Porte-voix des mobilisations des jeunes, elle veille à ce que jamais ne s’essouffle la flamme du sport, puissant vecteur d’évolution sociétale.
« Escalade, ski, breakdance, danse contemporaine… j’ai pratiqué beaucoup de sports lorsque j’étais enfant. Lorsque j’ai pris une option sport au lycée, danse-volley-escalade, je n’ai plus eu qu’une seule idée en tête : aller en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Ce qui m’a plu dans le sport, c’est l’ambiance au sein des clubs et des associations locales, mais aussi les possibilités de progression personnelle.
En parallèle de mes études, je suis première vice-Présidente générale de l’ANESTAPS, une fédération de soixante-dix associations sur le territoire métropolitain et ultramarin, qui représente tous les jeunes engagés dans le champ du sport et de l’animation, deux-cent-mille au total. Nos actions sont la défense de leurs droits dans l’enseignement, dans leur insertion professionnelle ou dans les instances décisionnaires ; des plaidoyers sur des enjeux sociétaux où nous portons leur parole et la mise en place de projets concrets avec notamment la Journée Nationale du Sport et du Handicap (JNSH), la Semaine Nationale du Sport et de l’Environnement ou encore le service « Friperie Sport Planète » dont l’objectif est de lutter contre l’inactivité physique des jeunes et la précarité, le tout dans un contexte d’urgence écologique.
Avec l’ANESTAPS, nous sommes mobilisés aux côtés de Paris 2024 notamment via la Semaine Olympique et Paralympique (SOP), nous faisons aussi partie du Groupe Génération 2024 qui cherche à donner envie aux jeunes de pratiquer différents sports et Para sports en capitalisant sur l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et nous serons présents au Club France. Personnellement, je serai aussi volontaire pour les Jeux sur les sites des épreuves de basket 3x3 et de breakdance.
En lien avec le relais de la flamme olympique, nous avons lancé le mouvement « Passe le relais aux jeunes » (#PasseLeRelaiAuxJeunes). Et ça dit tout de ce qu’on attend des Jeux de Paris pour ce qui est de notre engagement quotidien : écouter ce que les jeunes ont à dire concernant l’avenir du sport en France, pour un modèle plus social, plus juste et égalitaire. Il y a des enjeux d’éducation – une EPS plus inclusive dans les écoles par exemple – et de lutte contre la sédentarité via des mobilités plus douces. Il faut que nos rues donnent envie de (se) bouger !
Au travers de cet engagement pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, j’ai été particulièrement marquée par les projets intergénérationnels qui placent tout le monde au centre de la table. Là où les jeunes ne sont plus seulement participants, mais aussi et surtout acteurs voire auteurs de leur engagement. Je pense à l’organisation de l’Éducathon sur la lutte contre les discriminations dans le sport en avril 2023 où cent jeunes de tous les milieux sociaux et de tous les âges se sont retrouvés pendant deux jours à Aubervilliers pour travailler sur huit discriminations dans le sport telles que le racisme, l’égalité des genres, les violences sexistes et sexuelles ou encore la religion. Des experts de ces thématiques sont venus sensibiliser les jeunes qui ont pu, ensuite, écrire des propositions restituées aux acteurs institutionnels. Le 30 septembre, au Sénat, nous présenterons le livrable des différents Éducathons qui ont eu lieu partout en France auprès des différents parlementaires. Les jeunes agissent quand on les laisse être auteurs du changement !
J’ai porté la flamme à Marseille le 9 mai dernier. J’ai vraiment vécu ça comme une responsabilité : je voulais montrer que, au travers de ma modeste personne, il y avait deux-cent-mille jeunes qui agissent chaque jour en bénévoles pour faire avancer la place des jeunes dans le sport. Personnellement, c’est assez dingue à vivre, on est acclamé, on a l’impression de devenir une star internationale en à peine quelques secondes ! Là, on sent clairement l’impact symbolique de la flamme olympique sur les gens. Ma volonté, c’est que cela dépasse le symbole pour devenir un impact concret. »